Les incohérences du rapport d'expertise de Marine
A la mi avril 2010, les grands-parents de Marine (du côté de son père, pas des pervers), avaient entamé des démarches pour obtenir un droit d'hébergement de la petite, un week-end par mois et 3 semaines pendant les vacances. Ils demandaient que Marine soit entendue à ce propos. L'avocat de Laure, la mère de Marine, fille et soeur des deux pervers, en a profité pour dire que Pierre, le papa, voulait récupérer sa fille, ce qui est un procès d'intention.
Les grands parents demandaient en avril 2010 que Marine soit entendue en présence de sa mère, de son père et d'eux-mêmes. Le 26 octobre 2011, le juge de mise en etat a accepté l'audition, mais en présence seulement de l'expert pédopsychiatre, qui rend son rapport le 3 décembre 2012.
Il a donc fallu plus d'un an pour organiser cette audition. Un délai très long, qui a permis de bien conditionner l'enfant.
De fait, l'audition de Marine est accablante pour son père et ses grands-parents dans ce qu'en rapporte l'expert M. Elle ne veut revoir aucun d'entre eux et mentionne des épisodes s'étant mal passés en leur présence. Elle déclare même avoir peur que son père tue sa mère (alors qu'elle n'a pas vu son père depuis avril 2009).
Il y a cependant quelques éléments troublants.
D'abord, Marine est très longuement interrogée sur son père, alors qu'il s'agit d'une demande de visites par ses grands-parents et que le but de cette audition est de déterminer l'intérêt et la volonté de Marine à ce sujet.
Marine dit qu'elle a été manipulée par ses grands-parents qui lui avaient demandé d'accuser faussement son oncle Guy (frère de sa mère). Cependant, Marine n'avait pas dénoncé que son oncle: elle avait aussi parlé des caresses appuyées de sa mère sur son sexe quand elle sortait du bain. Cela avait été rapporté dans un certificat médical rédigé par le médecin de famille qui avait entendu Marine.
Son papa, Pierre, avait aussi déclaré que, lors de la seule fois où il a pu voir sa fille après le départ précicpité de Laure, elle lui avait dit avoir été frappée par Charles, son grand-père, le père de sa mère et de l'oncle pervers, et qu'elle avait peur de lui. Il serait étrange que l'enfant n'éait été marquée que par les dénonciations contre Guy.
Ce sont en réalité trois membres de la famille maternelle de Marine qui ont été mis en cause. Elle n'avait, à l'époque, jamais parlé de son père ou de ses grands parents paternels. C'est une grande nouveauté dans le dossier.
Hors, des conflits sont établis dans la famille maternelle. Une cousine de Laure a décrit Charles comme étant quelqu'un de dur et intransigeant, ce dont ses enfants auraient beaucoup souffert. Leur mère, quant à elle, vivait dans la peur de son mari. Laure était systématiquement humiliée par son père, qui lui envoyait des cartes postales graveleuses durant toute son enfance et son adolescence.
D'ailleurs, Laure est passée par une phase de boulimie et les lettres envoyées à Pierre quand elle vivait encore chez son père montraient son envie de fuir le domicile familial et des penchants suicidaires. En outre, Charles a aussi eu des conflits avec ses deux autres enfants.
Mais, revenons à l'audition de Marine par le docteur M. Ainsi, la jeune Marine parviendrait à situer de manière précise (fin 2011) une période de cauchemars mettant en scène la peur de son père, par contre elle 'nest pas capable de dire quand elle a vu son père pour la dernière fois, alors qu'elle associe cette rencontre à un événement bien précis. Elle parle d'une ou plusieurs années, ce qui fait que la rupture de contact qu'elle ne sait pas situer aurait pu avoir lieu pendant la même période que ses cauchemars, qu'elle arrive pourtant à situer dans le temps.
En plus, elle dit avoir décidé d'arrêter de voir son père suite au fait qu'il l'avait fait monter dans sa voiture auGoéland (le point rencontre), le local dans lequel il avait droit de voir sa fille 3 heures par mois. Hors, ce n'est pas du tout la raison qu'avait invoquée le responsable du Goéland, pour mettre fin de manière unilatérale et illégale aux visites de Pierre avec sa fille, en avril 2009. Celui-ci avait mentionné des prises de "photos corporelles" de Marine (voir ci dessous: la petite était en train de peindre dans le local du Goéland, et était toute habillée évidemment), des injures contre Laure devant Marine, et une mise en contact de Marine avec sa grand-mère par téléphone. Des arguments mensongers selon Pierre, mais dans ce dossier on a l'habitude.
Il y a d'autres incohérences, quand l'expert M. rapporte ce que Marine a dit de son père et ses grands-parents: "Ils m'avaient monté la tête contre mon tonton Guy, ils me mettaient un bonbon sur la caméra et ils voulaient que je dise qu'il m'avait fait mal aux fesses, et c'était pas vrai", aurait déclaré l'enfant de 10 ans. Elle dit aussi que Alice, sa grand-mère, tenait la caméra et que tout le monde lui aurait demandé de tenir ces propos contre récompense.
En janvier 2007, Marine avait été filmée par son père (et non sa grand-mère), en présence de ses deux grands-parents. Sur une courte séquence certifiée par un huissier, elle évoquait des attouchements de la part de Guy ("il m'a fait comme ça" en se montrant l'entrejambe). Marine avait dit avoir mal aux fesses à cause de Guy en mai 2006, mais elle n'avait pas tenu ces propos-là quand elle était filmée. De plus, elle n'avait pas été filmée par une caméra, mais par le téléphone portable de son père, ce qui rend improbable l'histoire du bonbon.
Ce rapport contient des incohérences et contradictions avec la réalité qui laissent penser que Marine ne dit pas ce qu'elle a réellement vécu, mais qu'elle récite une version qui ne tient pas d'elle et a été reconstituée par des personnes qui n'étaient pas présentes au moment de la vidéo.
Ce dont il faut également avoir conscience, c'est que l'ensemble des propos rapportés par l'expert M. peuvent être utilisés d'une manière ou d'une autre contre Pierre ou ses parents. Ainsi, en plus des détails accablant la famille paternelle de Marine, il y a aussi des éléments qui semblent avoir pour fonction de soutenir Laure.
Quelques exemples: Marine y est décrite comme une "fille calme et posée, facile de relation, intelligente, bien structurée et cohérente dans ses modes de pensée", ce qui est contraire avec le comportement qu'on pourrait s'attendre à trouver chez une enfant victime d'abus sexuels et même d'une enfant qui aurait menti à la demande de son père afin d'accabler sa mère.
Selon le rapport, Marine suit une activité extra scoolaire et a des moyens diversifiés de se divertir à la maison, ce qui a pour but de montrer que Laure est soucieuse du bien-être de sa fille et qu'il serait donc invraisemblable qu'elle ait livré sa fille à Guy.
Marine est décrite comme une enfant heureuse, mais très touchée par le décès de son arrière grand-mère. Des détails qui servent surtout à constater que Marine n'est pas affectée par l'absence de son père. Un petit paragraphe du rapport vient aussi soutenir Charles, que Marine aurait décrit comme quelqu'un de gentil qui ne se mêle pas de ces histoires de famille. Rappelons que Pierre a déclaré à la police avoir été agressé par Charles dveant Marine.
Bref, alors qu'à la base Marine devait être interrogée sur sa volonté vis-à-vis d'un droit de visite et d'hébergement possible chez ses grands-parents, le rapport dédouane par la même occasion sa mère, tout en accablant son père au maximum.
Marine, selon l'expert qui l'a auditionnée, donne en fait un catalogue d'arguments très complets pour sa famille maternelle, qui pourront être repris dans les diverses procédures.
Au final, l'expert M. conclut qu'il est dans l'intéret de l'enfant de "respecter son choix d'être préservée d'une relation avec ses grands-parents" et qu'il n'est pas apparu que ses propos aient été influencés par sa mère.
Il y a donc peu de doutes sur l'issue de cette demande des grands-parents, qui suivra le reste de leurs demandes dans les oubliettes de la """"justice"""".