Affaire Marine: le 'fan club' répond aux grands reporters du Télégramme et de Ouest France
L’audience du 28 août a été brillamment reprise par la presse locale. Nous ne pouvons nous empêcher de répondre point par point aux nombreuses erreurs ou malhonnetetés intellectuelles contenues dans les quelques lignes au sujet de l'audience du 28 août, concernant la pension alimentaire.
Ci-dessous, l’article du quotidien Le Télégramme :
1 Le TELEGRAMME du 29/08/2012
L’ « homme âgé de 39 ans » en question c’est donc le papa de Marine. Il a effectivement été condamné pour la même raison en 2011 : la Justice n’a pas tenu compte de ses revenus (450€ environ) pour fixer la pension alimentaire à 150€ par mois.
Depuis 2010, cette affaire de pension est régulièrement remise sur la table par la famille maternelle de Marine, à savoir sa mère, son oncle et son grand père, auxquels la petite a reprochés différents abus allant des attouchements sexuels (pour sa mère) au viol (son oncle), en passant par des coups (son grand-père).
La personne qui « retranscrit » l’audience se permet de dire que Pierre, le père de Marine, est à l’origine d’un blog destiné à attirer « l’attention du grand public ». Quelle blague ! Pierre ne tient aucun blog et serait bien en mal de le faire avec ses connaissances en matière d’Internet.
Pas de chance pour notre grand reporter, Pierre n’est à l’origine d’aucun des blogs circulant au sujet de l’affaire de Marine, n’en déplaise à certains. Un coup de fil pour vérifier, ou même une question, puisque l’Albert Londres malouin a croisé Pierre à de nombreuses reprises le 28 août, puisque Pierre a du poireauter quatre heures devant le tribunal.
Voilà donc le journalisme pratiqué par Le Télégramme. Continuons cette palpitante lecture.
L’article précise que le président du tribunal s’est permis de dire à Pierre que son « fan club » le « dessert ». Ah tiens, à Saint Malo on juge à l’applaudimètre inversé ? Plus il y a de soutiens dans la salle, plus on enfonce le prévenu ? C’est intéressant ! Et comment fait-on opposition à une décision aussi solidement ancrée dans le code pénal ? Quel article de loi peut-on contester? Pierre aurait lui-même rapporté cela, on aurait crié à la "théorie du complot". Et puis non, le « fan club » ne va pas se taire, et ces menaces ne font qu’énerver tout le monde.
Pour terminer avec ces imbuvables lignes, on nous explique que Pierre a pris deux mois avec sursis, ce qui est surprenant puisque dans la salle d’audience, personne n’a entendu parler de prison, et qu’en outre le greffier n'a parlé que d’un mois. Mais, le suspense demeure quant à cet obscur jugement, malgré quatre heures d’attente et deux visites au greffe du TGI de Saint Malo.
Ouest France, le Telegramme, même combat
Passons à l’article de l’éminent collègue de Ouest France, qui semble dans la droite ligne du journalisme breton, quel dommage pour ce beau pays…
Sachez d’abord que le gratte papier qui relate cette audience pour Ouest France estime qu’on n’a pas à lui « apprendre » son métier.
Mais, le fait qu’il soit encore à la place des stagiaires en journalisme, sur son petit banc du tribunal correctionnel de Saint Malo, ne semble pas l’inquiéter, monsieur semble satisfait de plaisanter avec les types en robe noire, au lieu de simplement se renseigner sur les affaires en interrogeant les familles, pourtant présentes sur place, sous son nez.
L’effort était pourtant minimal, mais non, ce monsieur, que je n’ose pas appeler un « journaliste », la profession étant déjà fort décriée, préfère se laisser aller dans son misérable article.
Mais venons en au fait, au summum de l’investigation et de l’enquête fouillée, du contradictoire et de l’esprit critique : là encore, on parle d’une dizaine de personnes, mais c’était quand-même un peu plus, pas si mal pour une mobilisation lancée une semaine plus tôt. Là encore, on semble se réjouir de l’expulsion de trois personnes (et non dix, mais peut être que le Bernard l'hermite du banc de presse du TGI de Saint Malo ne sait compter que sur les doigts d’une main ? Il était pourtant à 15 mètres au maximum !). Là aussi on parle de deux mois de sursis, une peine que les deux seuls à avoir entendue sont les grands représentants du 4e pouvoir.
Gérard LEBAILLY, auteur de ces lignes, précise même que le président du tribunal, GENICON, a « tonné » à Pierre que son « fan club » ne le servait pas « bien au contraire », ce qui nous fait donc deux preuves, certes fort contestables au vu de l’objectivité de ces comptes rendus, mais tout de même, deux preuves donc, que le tribunal de Saint Malo juge selon des critères décidément bien obscurs. Mais, cela ne choque pas la « presse », semble-t-il.
Si Pierre avait insulté le tribunal en le traitant de corrompu, fait des bras d’honneur à GENICON ou traité l’avocat de la partie adverse, l’ex bâtonnier SOURDIN de sale pédophile, on aurait compris. Mais, ce ne fut pas le cas.
GENICON a été énervé parce que trois personnes ont applaudi quand le procureur a vomi son réquisitoire.
Mais, peut-être aussi a-t-il simplement été « énervé » par le nombre de personnes venues soutenir Pierre. Un nombre certes peu impressionnant pour l’instant, mais un nombre quand-même.
Pour LEBAILLY, toute cette affaire se résume à un « conflit familial ». On ne lui en veut pas, c’est ce que répète son copain SOURDIN depuis six ans maintenant. Sauf qu’à cette audience-ci, personne n’a parlé de « conflit familial », sauf LEBAILLY, qui se complait à ressasser la théorie du conflit, qui, bien que totalement branlante, a le mérite d’être avalisée par la « Justice ».
Le trop condescendant LEBAILLY parle de jugements qui n’existent pas, et qui, selon lui, auraient « rejeté catégoriquement » les « accusations » de Pierre. Qui ne fait que défendre sa fille, mais enfin on n’est plus à cela près.
Le "fan club" demande donc à LEBAILLY de lui dire QUELS jugements (puisque ce monsieur parle au pluriel) permettent de « rejeter catégoriquement » les « accusations » que Marine a réitérées à moult reprises ?
M. LEBAILLY pourra chercher longtemps, on est beaux joueurs et on va donc lui donner la réponse : il n’y en a pas, pour la bonne et simple raison que les plaintes ont été CLASSEES SANS SUITE. Ce qui n’est pas un jugement.
M. LEBAILLY ferait bien de lire quelques livres de droit de temps en temps, on n’aurait pas à lui expliquer son métier. Non content de revenir sur des jugements imaginaires, LEBAILLY revient aussi sur un document qui n’avait pas à être cité dans la procédure, à savoir une expertise psychiatrique qui avait valu à Pierre la suspension de ses droits d’hébergement.
En effet, le Dr. M y a été très fort, estimant que Pierre était victime d’un « délire persécutif », voir qu'il était au bord du délire, et que la grand mère de Marine manipulait tout le monde.
La mère de Marine a été condamnée pour avoir fait référence à cette expertise en plein tribunal, expertise que son avocat n’aurait jamais du avoir dans les mains, pas plus que l’avocat de Pierre d’ailleurs. LEBAILLY exagère encore en disant que ce rapport a conduit Pierre a ne plus voir sa fille « même dans un lieu de médiatisation neutre » : celui qui a interdit de voir Pierre en « lieu de médiatisation neutre » c’est le chef de service de l’association LE GOELAND, là où Pierre et Marine se voyaient en point rencontre ( à cause du rapport du Dr M), qui a suspendu les droits de visite parce que Pierre a fait des « photos corporelles » de sa fille, à savoir qu’il a pris une photo de Marine en train de peindre dans la salle de rencontre du GOELAND.
Au passage, LE GOELAND a été financé par le Rotary Club, dont SOUDIN a été le président. Bref, M LEBAILLY à-qui-on-n’-apprend-pas-son-métier devrait réviser également ses livres de déontologie du journalisme : soit il retranscrit l’audience et se limite à cela, soit il s’amuse à creuser un peu plus et ne se contente pas du point de vue de SOURDIN, et respecte le contradictoire indispensable dans le travail journalistique, et interroge aussi la famille, ou le fan club, ou l’avocat de Pierre… LEBALLY, décidément très en forme, considère que des « insinuations malfaisantes » circulent sur le web, dénonçant des vices de procédure.
En effet, une encyclopédie ne suffirait pas à détailler l’ensemble des vices de procédure qui émaillent cette affaire depuis six ans.
D’ailleurs, la Justice, dans le cas de la petite Marine, travaille aussi sérieusement que les médias, et le compte rendu de M. LEBAILLY est assez symptomatique de l’ambiance qui règne dans le microcosme judiciaire local.
M. LEBAILLY n’est pas choqué que Claire SOURDIN, cousine de l’avocat de la mère de Marine, ait jugé le divorce du couple ?
Il n’est pas choqué qu’après une agression en état de récidive, l’oncle pédo de Marine ne prenne que 150€ d’amende, et soit jugé au tribunal de police ? Il ne tique pas non plus quand la famille n’a accès à AUCUNE pièce du dossier, ou quand Pierre ou sa mère sont poursuivis deux fois pour les mêmes faits ?
Tout va bien quand le Dr C., qui voit Marine à la demande de sa mère, est ensuite nommé par le tribunal pour expertiser la petite, et que bien sur il ne voit rien ? On pourrait y passer des heures, mais si M. LEBAILLY est intéressé, nous pouvons lui donner un cours de droit et de journalisme combiné !
Enfin, M. LEBAILLY n’est pas choqué qu’une dizaine d’avocats aient planté cette famille, en six ans ? Même les pires malfrats trouvent un avocat, eux doivent aller jusqu’à paris ou dans le sud tellement cette affaire sent le souffre. Mais pour M. LEBAILLY à qui on n’explique pas son métier, tout va bien Madame la marquise. La théorie du complot a bon dos, et on se demande bien qui tombe en plein dedans.
Quant à la peine relatée par Ouest France, on n’a plus les 1000€, mais on a deux mois de sursis, encore une nouvelle version.
La famille apprécierait évidemment un droit de réponse, affaire à suivre...